Ce blog est consacré à la présentation d'une oeuvre spécifique de Marc Sautet, "Nietzsche et la Commune". Celui qui fut à l'origine des cafés-philos en France est décédé en 1998. L'ouvrage "Un café pour Socrate" a contribué à le faire connaître. Mais son ouvrage majeur, à mes yeux, mais aussi à ceux de quelques autres lecteurs, reste ce "Nietzsche et la Commune", publié en 1981, mais désormais indisponible. Marc Sautet m'a chargé de contribuer à ce que cet ouvrage soit à nouveau publier. C'est et ce sera chose faite. L'ouvrage sera, en effet, disponible dans une version complète, au format PDF, sur ce site, page après page, et en totalité, et nous l'espérons, et le pensons, publier à nouveau pour être disponible chez vous ou dans les bibliothèques. Vous trouvez ci-dessous un extrait de la préface, et l'introduction de l'essai. La publication des pages de cet ouvrage va suivre ces notes. En outre, le blog a pour objet de mieux faire connaître Marc Sautet, sa vie, ses textes. Si vous l'avez connu, si vous avez parlé avec lui, si vous l'avez photographié, et si vous souhaitez exprimer ici un témoignage, une réflexion, vous pouvez le faire par le biais d'un commentaire ou adresser un email à dieusansreligions@yahoo.fr
Le début de la préface : "
Dans les préfaces qui accompagnent les «grands textes», combien de fois ai-je lu la présentation et l'explication de l'oeuvre qui suit ? L'auteur, qui s'est donné la peine de travailler et d'apporter des éclairages inédits, aux phénomènes de la vie qui nous définissent et que nous pouvons tous observer, cet auteur se voit doubler par un «ami» ou une «amie» qui pense ainsi lui rendre service. Avec ce «Nietzsche et la Commune», je ne veux rien faire de tel, sans compter que je ne suis pas à votre place pour mimer ou vous ordonner les éclats d'intelligibilité ou les conclusions que vous voudriez bien «tirer» de cette oeuvre, même si, pour l'essentiel, vous serez l'inventeur de ces conclusions. Plutôt que de jouer le rôle de l'assistant qui vous tient la main et qui vous explique ce que vous ne seriez pas capable de comprendre tout(e) seul(e), il me faut expliquer pourquoi j'écris cette préface, ce qui justifie que ce soit moi, et pas un autre, qui l'écrive. Dans l'absolu, rien ne le justifie, mais de manière relative, ma relation, amicale et «professionnelle» avec Marc Sautet me justifie entièrement. En effet, en 1994, j'ai terminé un DEA de Philosophie, à l'Université de Toulouse le Mirail, intitulé, «Dialogues de Platon : Muthos, Mystéres, Tragédies, Dialogues, Logos». L'oral de cet examen m'offrit la chance d'inaugurer une longue série de disputes, avec le doyen de l'UFR, M. Henri Bernard Vergote, spécialiste de l'homme et de l'oeuvre Kierkegaard. Cet oral, prévu pour durer 20 minutes, dura plus d'une heure. Minute après minute, la tension montait, et j'ai eu le grand honneur de me "payer le scalp" d'un professeur, sérieux, mais en fait, ennuyeux, et qui, à force de ne connaître du monde et de la philosophie que l'ombre d'un Sören, finissait par affirmer ou nier des choses desquelles il ne savait rien. Madame Raymonde Hebraud Carasco, très connue pour son originalité – que d'autres taxent de nullité ou d'incompétence, et je ne suis pas de ceux-là-, assistait, légèrement angoissée, à cette altercation intellectuelle, entre un Monsieur, très bien et très important, et un étudiant qui n'entendait pas s'en laisser compter, sous prétexte de n'être qu'un étudiant... Bien évidemment, j'obtenais mon DEA, mais avec la plus mauvaise des mentions, les efforts de Madame Hebraud Carasco pour calmer l'ire de notre kierkegaardien étant restés vains... La fin des études approchait, et je ne savais que faire. Passer les concours ? Bachotter ? C'est Eric Coulon, le seul spécialiste français actuel de l'oeuvre de Raymond Abellio qui, étudiant comme moi à l'UFR de Philosophie, me fit lire un article paru dans un magazine quelconque sur Marc Sautet et son «Cabinet de Philosophie». La photographie, mauvaise, laissait deviner un type qui fait face à ceux qui le regardent et qui les regarde lui-même. L'article racontait les premiers rendez-vous d'un «café-philo» que ce même Marc Sautet proposait, chaque dimanche, dans un troquet de la Bastille, le Café des Phares. Nous parlâmes de ce sieur qui sortait de notre ordinaire. Pensez donc : pour nous, le professeur de philosophie professionnel, qui prétendait en sus être philosophe, s'habillait tout de gris, faisait grise mine, même les jours de beau temps, identifiait «la» philosophie avec l'auteur dont il était spécialiste, et ignorait superbement et les autres auteurs, les autres textes, et la pensée non-philosophique. L'époque était, déjà, au repliement «sur soi», et le repliement est tout le contraire du développement... Eric m'indiqua vouloir écrire à Marc Sautet, il avait trouvé son adresse. Et quelques semaines plus tard, il m'annonca, avec un sourire de petit malin, que la lettre avait plus d'effet qu'il ne le prévoyait : Marc Sautet venait à Toulouse, et il souhaitait nous rencontrer. Le jour était beau, la place du Capitole plutôt tranquille et déserte, (...)
Une attitude positive à l’égard du travail, disposées et aptes à opérer dans aucun contrôle ménagé ses efforts.
Rédigé par : chanel replica watches | 15 novembre 2010 à 08:32
Bon, je vais faire tout ça depuis mon bureau actuel à Montreuil, mais ca le fait quand même!
Rédigé par : coach shoes | 17 novembre 2010 à 02:25
Bonjour, Est-ce qu'il est possible d'obtenir le PDF de l'ouvrage de Marx Sautet "Nietzsche et la Commune "?
Merci de votre réponse,
Clément H.
Rédigé par : Clément H. | 24 avril 2017 à 21:19
Bonjour
Vous pouvez le trouver dans le réseau des bibliothèques françaises.
Rédigé par : jcg | 30 avril 2017 à 19:24